Dimanche 1er juin 2003

Quatrième étape : d'Uscoliu au Col de Verde

Le lever intervient à 6h30. Suivant notre forme, nous nous arrêterons au refuge de Prati ou au refuge/gîte du Col di Verde (1h30 plus loin) qui présente les avantages de la douche chaude et de la demi-pension.

Alors que nous nous éveillons, un de nos voisins de dortoir, avec qui nous avions un peu bavardé la veille durant le repas, propose à Gildas un sachet de gâteaux secs : il a bientôt fini, il n'en aura plus besoin. C'est une aubaine et, bien qu'il faille les porter, nous les embarquons.

Après le petit-déj, nous partons vers 7h40. Nous débutons par une montée assez facile. S'ensuit alors une longue, très longue descente sur le flanc de la montagne, puis dans les bois (nous sommes usés...). Enfin, la descente se termine et nous arrivons à une liaison vers un village. Nous entamons alors la longue longue montée vers Prati, au départ d'un bon rythme. Nous montons sous le soleil, sur une espèce de plateau mais, nous arrivons ensuite sur de la montée plus difficile dans des éboulis. Après la pause repas, nous atteignons les crêtes. Après une période de doutes, quant à une arrivée prochaine, ou non, au refuge de Prati, nous finissons par l'apercevoir au loin, sur un plateau en contrebas.

Une petite descente, sous la pluie qui se met à tomber, nous mène au refuge de Prati. Nous ne prêtons malheureusement aucune attention aux beuglements d'un troupeau de vaches, et d'un taureau, en bordure du chemin, nous en serons bien punis. Nous nous arrêtons au refuge pour remplir nos gourdes et nous repartons. Quelques minutes plus tard, l'orage nous tombe sur la gueule...

Arno et Gildas, quelque peu en avant, poursuivent leur avancée sur quelques mètres. Tout d'un coup, BADABOUM !!! Un éclair tombe sur un pic à une centaine de mètres du groupe, dans un boucan d'enfer... La pluie se met à redoubler. Arno et Gildas finissent par faire demi-tour et tout le monde vient se réfugier contre un rocher, assis sur son sac, sous sa cape (à noter qu'Arno et David doivent partager la même cape, Arno n'ayant pas eu le temps d'aller chercher la sienne au fond de son sac). La pluie cède rapidement sa place à la grêle. Nous nous faisons tout petits sous nos capes et nous laissons passer l'orage.

Quelques cinq minutes plus tard, l'orage semblant s'être calmé, nous reprenons notre route vers Bocca di Verde. Durant la descente, sur le chemin détrempé, la pluie finit par cesser complètement et le soleil fait son apparition. Toute l'eau déversée par l'orage commence à s'évaporer, la chaleur étant devenue importante. Tant mieux, ça nous fait sécher un peu en chemin.

Un peu plus bas, la tente accrochée sous le sac de David, emballée puis raccrochée à la va-vite pour faire face aux intempéries, chute. Arno l'aide à le rattacher pendant que Céline et Gildas tracent... Lorsque les deux retardataires repartent, plus personne en vue, c'est le doute... David part alors en éclaireur, Arno surveillant les arrières et les échappés sont retrouvés assis 300 m plus loin au bord du chemin. Ouf, nous pouvons repartir. La descente est encore longue, surtout que nous croyons être arrivés à tout moment. Finalement, nous arrivons.

Nous avions réservé par téléphone durant notre pause déjeuner et heureusement car les dortoirs sont pleins. Du coup, nous nous retrouvons à trois dans un des deux dortoirs, Arno partant sauver son couple dans un dortoir isolé. Les douches sont chaudes, les chiottes munis de PQ, c'est le bonheur.

Une fois propres, nous nous retrouvons pour une boisson fraîche (bières Pietra, à la châtaigne et cocas lourds). Nous enchaînons sur notre premier véritable repas depuis le début : une soupe, une côte de porc (grillée devant nous dans la cheminée) accompagnée de gratin dauphinois (en petite quantité, ce qui fera dire à Céline ils vont apporter les légumes ensuite) et d'une tranche de tomate à la provençale, fromage corse (en quantité généreuse) puis un fruit (pomme ou poire). Après manger, tout le monde, sauf David, se laisse tenter par une boisson chaude, café ou infusion. Le patron arrive pour nous faire payer. Comme il est sympa, il nous offre les boissons chaudes. Comme il est distrait, il nous offre une partie des boissons fraîches !

Une fois sortis de table, nous ne tardons pas à aller nous coucher. Demain, une petite journée nous attend, autant être en forme !