Lundi 9 juin 2003

Douzième étape : le casque à Tony

En avant pour le Cirque...

Réveil à 5h30 : nous souhaitions être emmerdés le moins possible par d'éventuels groupes au cirque de la solitude. Après une préparation assez rapide nous partons tous les cinq vers les 6h30 (nouveau record de départ).

Nous entamons la montée vers E Cascettoni (ou le cirque de la solitude) précédés de peu par Gérard. L'ascension avance d'un bon pas, le terrain étant relativement propice à une montée !? Effort violent (il est probablement moins sympa à descendre).

Nous atteignons Bocca Minuta peu avant 8h30 (où nous y retrouvons Gérard). Une petite pause avant d'entamer la descente. Nous en profitons pour jeter un coup d'œil à ce qui nous attend : il nous apprend pas grand chose, nous ne voyons qu'un mûr de roche dans lequel on arrive à deviner notre objectif (Bocca Tumasginesca ou Col perdu) mais certainement pas notre chemin...

It starts...

Nous attaquons la descente à la suite de Gérard, après nous être habillés un peu plus chaudement, l'ensemble du cirque étant plongé dans l'ombre des pointes qui le délimitent. Le début de la descente se fait d'un pas prudent sur un sol rocailleux et peu stable. La pente est douce mais il faut faire attention aux pierres qui se détachent.

Après cette première partie plutôt simple, nous arrivons là où ça se complique. Les pierres sont plus grosses et les écarts de hauteurs plus élevés, ça commence à descendre plus raide et nous ne tardons pas à arriver aux chaînes. Celles-ci ne servent pas toutes, mais elles peuvent être utiles dans certaines descentes délicates, certaines se réalisant les pieds dans l'eau.

Gildas, Arnaud et David ne semblent pas avoir trop de difficultés. Par contre, Céline et François-Xavier sont à la peine.

Tout semble aller pas trop mal quand Céline manque de tomber en arrière au moment où la chaîne lache au niveau de son attache sur la pierre. Mais comme elle serre bien la chaîne pas de bobos. Juste une bonne frayeur pour Arnaud qui aidait Céline.

Reste plus qu'à remonter...

Nous arrivons enfin en bas du cirque après avoir descendu une échelle en métal. Juste avant le bas, nous avons commencé à rencontrer des Nord–Sud. Ce n'était que le début.

Nous faisons une pause photo au centre du cirque. Il est environ 9h30. Une heure pour descendre... pas mal.

Nous entamons donc la remontée qui, vue d'en bas ne semble pas très longue. Le début est plutôt facile et la pente moyenne. Mais nous ne tardons pas à atteindre les rochers et l'escalade débute. Il faut mettre les mains et bien faire attention aux prises. Il faut aussi éviter les pierres de ceux qui descendent et ils sont de plus en plus nombreux.

Le premier gros groupe que nous rencontrons semble être une troupe d'amateurs qui ont les genoux qui s'entrechoquent dans une descente un peu raide. Face à ce flot de personnes qui monopolise le chemin officiel, Gildas décide de créer sa propre voie pour continuer notre progression avant de stopper près de deux gusses qui s'engueulent. Il y en a un, semble t-il qui n'avait pas vu un caillou il y a trois jours. Sûrement un parigot qui sort de son trou. Il engueule son camarade qui en a marre d'attendre. Après qu'ils ont libéré la route nous continuons notre petite escalade d'un pas tranquille mais efficace.

Nous croisons encore quelques personnes avant d'apercevoir le sommet. Et là, c'est la consternation. Il semble que pour contourner un rocher, là où Céline et Gildas sont passés sans difficultés, François-Xavier reste coincé à la recherche désespérée d'une prise. On aurait dit un bigorneau qui ne veut pas lacher son rocher. Du coup David a eu une frayeur car il pense un moment que François-Xavier va lui tomber dessus. Finalement, ça passe. Et c'est au tour d'Arnaud de traîner à cet endroit. Il faut croire que ce passage n'était pas fait pour les grands...

Le cirque est passé

Encore une petite montée et nous arrivons à la brèche et au névé qui marque la fin de notre périple dans le cirque de la solitude....

Là, séance photos et contemplation des chocards (oiseaux de corses au plumage noire) qui ne sont vraiment pas farouches. Néanmoins, il est impossible de leur donner à manger dans la main.

Gildas et Arnaud rebaptisent le Cirque de la solitude, le Cirque de la multitude à cause du nombre de personnes à y passer en ce jour férié. Il y a d'ailleurs des familles avec leurs enfants qui font l'ascension pour venir voir le cirque.

Enfin, nous entamons la redescente à travers de la rocaille rougeâtre et lunaire. Cette descente va encore faire mal aux genoux et nous nous mettons à la recherche d'un coin sympa pour déjeuner.

En route, nous apercevons un troupeau de mouflons qui se baladent sans difficulté sur les flans de la montagne.

Nous déjeunons près d'une petite cascade et nous repartons vers le refuge. Descente tranquille dans un décor alpin et rencontre avec le couple de parisiens qui se dirige en direction du cirque.

Nous atteignons Asco

Enfin, nous terminons par une petite marche à travers la forêt de sapins et arrivons à la station de ski d'Asco qui est relativement grande.

Nous nous installons au refuge dans une chambre de six personnes. Après la douche tiède, presque trop chaude pour certains, nous nous lançons dans une partie de tarot avant d'attaquer le repas habituel : soupe, lyophilisé, semoule aux raisins. L'estomac d'Arnaud étant quelque peu chamboulé, il nous quittera après la soupe et avant de déguster le petit plus du repas du jour : des tranches de copa. Qu'il dorme d'un sommeil réparateur ; il en aura besoin pour demain.