Jeudi 29 mai 2003

Première étape : de Conca à Paliri

Ce n'est qu'un au revoir...

Nous quittons François à Conca, devant l'église, en espérant avoir de ses nouvelles rapidement. La tentation est grande d'aller déposer un ou deux cierges mais, étant peu pratiquants et vivant carrément dans le pêché pour certains, nous nous abstenons.

Dans ce petit bled, on arrive à chercher le début du GR. On a du mal, mais c'est certainement parce qu'ici, le début pour nous, c'est la fin pour les autres car la randonnée se fait plus traditionnellement du nord vers le sud. Ayé, on trouve !

Thursday, bloody thursday

Nous atteignons bien vite le maquis où les pierres rayonnent la chaleur qu'elles ont déjà emmagasiné avec un zèle agaçant. Il fait très chaud et les lézards s'en donnent à cœur joie pour nous passer à toute vitesse devant les pompes. Mais bientôt, c'est le drame ! Gildas, notre Alain Bougrain-Dubourg local, écrase un reptile à l'insu de son plein-gré. Quelle détresse dans ses yeux lorsqu'il découvre la purée qui macule à présent sa semelle !

Avant de passer de vie à trépas, la bestiole a eu le temps de se délester de sa queue. C'est un réflexe de défense bien connu que jamais Arnaud n'avait pu observer. Il la ramasse. Elle frétille encore pendant un bon bout de temps. Il l'exhibe à tout le monde. Il est tout content.

Moralité : les lézards, c'est vraiment des branleurs.

Une journée de marche sous la chaleur

La matinée avance, le soleil donne toujours. Nous faisons un pause dans un cadre exceptionnel : un ruisseau forme deux petites vasques, l'une au-dessus de l'autre, à l'ombre des arbres de la (petite) vallée. Rafraîchissement, sourires et photos. Un vrai petit moment de bonheur !

La marche reprend à découvert. Il fait de plus en plus chaud. Céline commence à faiblir ; montée plus chaleur, dur dur pour une première journée ! On temporise, on s'arrêter déjeuner derrière quelques rochers qui concèdent un brin d'ombre (mais pas plus). Nous nous farcissons la première boîte de pâté sur un lit de pain de mie : un peu sec par le temps qui fait ! Seule Céline boude la charcuterie et jette son dévolu sur son sachet de thon à la tomate, histoire d'alléger son sac...

Le temps passe, pas la chaleur : Céline décide de s'enduire de crème solaire. Quelques minutes plus tard, de vilains nuages noirs viennent cacher le soleil et un orage éclate dans la vallée voisine. Ah, l'instinct féminin.

Arrivée à Paliri

On est en retard sur l'horaire. Le topo indique un temps de marche inférieur au nôtre. On se dit qu'on n'est pas bons. Finalement, nous arrivons à notre premier refuge après avoir traversé l'aire de bivouac. On n'a pas été si mauvais puisque nous précédons d'une courte tête un groupe de Suisses arrivant du nord et pouvons ainsi trouver des places encore libres.

On a besoin d'une douche. On va se la tenter. Aïe aïe aïe... c'est froid, très froid... et c'est bas, très bas... En effet, la douche se trouve placée à une centaine de mètres, en dessous du refuge. Tant bien que mal, on se lave quand même car ça fait du bien.

La soirée sera courte. Notre premier repas sera composé d'une soupe passée en poudre, d'un lyophilisé et de semoule en dessert. C'est déjà trop tard pour un tarot ou un uno. De toutes façons, tout le monde est cuit (c'est le cas de le dire). Direction le duvet pour être un peu plus frais demain matin. Le petit déjeuner sera le premier petit déj. version muesli déshydraté. Gildas ne veut plus de ceux au café. Qu'il en profite, dans quelques temps, il ne supportera plus ceux au chocolat non plus...