Jeudi 30 mai 2003

Deuxième étape : vers Asinau

Objectif Bavella

Réveil à 6h30, une dure journée nous attend. 8h00 : prêts pour le départ ? Non ! David a égaré le topoguide depuis la veille au soir... Il commence par vider son sac. Tout un chacun se lance pour en faire autant quand, miracle, David le retrouve au fin fond de son sac. Finalement, départ à 8h15 : nous sommes parmi les derniers à quitter le refuge.

Le premier objectif de la journée est d'atteindre le col de Bavella, petit village, connu pour son auberge et son héros local, l'homme de Bavella... Ça commence tranquillement et tout se déroule pour le mieux quand on arrive près d'un point d'eau : une cascade fort sympathique suivie d'une remontée en forêt. Céline a la forme et part seule devant pour prendre de l'avance. Nous autres la suivons pour bien faire. C'est l'erreur fatale : nous arrivons sur une route, plus exactement, une départementale. Consultation du topo : on s'est planté de chemin car on a loupé une intersection. Bilan : une remontée vers Bavella par la route en compagnie de VTT. Arnaud, qui débute très bien la rando du point de vue des blagues à deux balles appellera cet épisode la variante corvette (rires même si vous pigez pas encore).

Après trente minutes de montée, Bavella se dévoile : c'est un charmant petit village niché entre les montagnes. Lors de la traversée, nous passons devant une auberge (avec pizzeria...) et une alimentation où nous achetons des tartelettes aux fruits. Malheureusement, ils ne disposent de fruits frais qu'à partir de midi. Nous repartons donc bredouilles (ou broucouilles comme on dit ici)...

Heavy clouds but... no rain ?

Quelques centaines de mètres plus loin, nous voici devant le panneau indiquant la variante alpine (ndlr : d'où le coup de la variante corvette... corvette, alpine... voitures de sports... ouais c'est vraiment navrant). Céline, après mûre réflexion, opte pour le GR classique. L'avenir lui donnera raison dans quelques heures. En attendant, nous avançons sur un terrain difficile, et pourtant, nous n'avons encore rien vu : c'est un chemin parsemé de touristes tous fous fous sortis du car.

Après manger, nous repartons, direction la vallée et le refuge d'Asinau. Depuis quelques temps, les orages grondent dans les vallées avoisinantes. Nous finissons par nous trouver littéralement cernés et ce qui devait arriver arrive : une bonne pluie bien lourde finit par nous tomber sur la tronche... Nous sortons le matériel de combat (cape de sac, poncho). Nous continuons notre progression malgré l'adversité et doublons finalement Chouchou et Loulou, un petit couple avec qui nous marchons depuis le début.

Les éléments s'acharnent et, bientôt, nous décidons de stopper. Chouchou et Loulou nous repassent devant et nous leur emboîtons le pas pour continuer ainsi dans la vallée. La pluie cesse et le soleil de réapparaître. Bientôt, au milieu de la colline d'en face, se dessine le refuge d'Asinau.

Asinau

Le gardien du refuge est un joyeux drille. Il nous oriente gentiment vers l'aire de bivouac. Gildas a l'idée de creuser des rigoles autour de la tente. Aussi, Arnaud et lui s'exécutent-ils. Le brave Pascal et son amie Michelle (les gardiens) passent et se foutent d'eux tellement leurs rigoles sont rigolotes. Il leur propose d'ailleurs une pioche, au cas où...

Après de le temps, direction le manger. Le gardien a décidé de taquiner une Anglaise en lui proposant dix euros pour lui bouffer son caniche. Il lui propose ensuite de le jouer au poker mais rien n'y fait. Du coup, on se rabat sur les lyophilisés.

Pendant le repas, le gardien demande à Arno de transporter un colis de douze kilos jusqu'au prochain refuge. Arf arf arf, monsieur est farceur (on vous l'a déjà dit). C'est juste un petit truc empaqueté du genre polaire machin chose pour les pauvres genoux du gardien suivant. Nous on pense plutôt que c'est de la coke mais, pour ne pas contrarier le Corse, Arno accepte. Il passe un niveau d'expérience et devient ainsi le guitar-hero du groupe par lequel viendra la gnôle...

La cuiller

A la demande de Dave, Arno consent à évoquer cet épisode trouble de nos aventures. Arno (dit maintenant Argnôle-master) aurait égaré la cuiller du pack fourchette-couteau-cuiller de Dave en faisant la vaisselle. L'accusé doute encore (en fait, plus trop). Jamais cette brave cuiller ne sera retrouvée et Dave en prendra une du refuge avec l'accord de Michelle, rompant ainsi la délicate harmonie du combiné.